Venue du Japon, cette technique de développement personnel rééquilibre le physique, le mental et l’esprit. Décryptage avec le maître reiki Susan Oubari.
Aux Etats-Unis, nombreux sont les hôpitaux qui proposent des séances pré et postopératoires de reiki. Quant à la Suisse, la plupart de ses caisses d’assurance-maladie les remboursent. Logique, puisque de récentes études ont prouvé les bienfaits de cette discipline sur la santé. Le reiki (« rei », la sagesse ultime, l’intelligence suprême, et « ki », l’énergie qui anime les êtres humains, comme le « chi » en Chine ou le « prana » en Inde) est né en 1922, fondé par Mikao Usui. Puis, dans les années 1970, la praticienne Hawayo Takata importe la méthode aux Etats-Unis via Hawaii. Résultat, le nombre d’adeptes ne cesse d’augmenter, à l’instar des maîtres reiki qui sont passés de 22 dans le monde en 1981 à des millions aujourd’hui. Quant à William Lee Rand, le créateur de l’ICRT (International Center for Reiki Training) dans le Michigan, il a mis au point il y a environ cinq ans deux nouvelles méthodes, le Karuna reiki, axé sur le développement de la compassion, et le Holy Fire, plus spirituel. Lire aussi:Bien être : les techniques idéales pour rééquilibrer son corps
Comment ça fonctionne ?
Dans tous les cas, il s’agit d’énergie. Tels des canaux humains, les praticiens aident à recharger le corps en bonne énergie et à le rééquilibrer en posant leurs mains au-dessus ou à proximité de la personne. Cette capacité de canalisation et de connexion est accessible à tous, s’apprend en général sur plusieurs années, et permet ensuite de soigner même à des milliers de kilomètres de distance. « Les maîtres reiki ne sont pas des magnétiseurs, ils ne sont pas dans l’action mais plutôt dans l’observation. C’est le corps que l’on touche qui reçoit l’énergie, tout simplement », témoigne Susan Oubari. Ainsi, que ce soit à travers les méridiens, les chakras ou l’aura, le ki circule et, dès lors qu’il est bloqué (stress, angoisses), cela se ressent sur l’ensemble du corps. « Le but est de défaire ces nœuds afin de libérer la personne », explique la praticienne.
De nombreux bienfaits
Quand consulter ? « Dès qu’on en ressent le besoin, en période de stress, pour diminuer des douleurs ou encore améliorer le sommeil », répond Susan. Les effets surviennent dès la première ou la deuxième séance, et sont souvent très probants. Moins de stress, une meilleure capacité à se relaxer, à y voir plus clair, à lâcher prise… Mais ce n’est pas tout, certaines douleurs chroniques peuvent diminuer grâce au reiki, tout comme la déprime ou la fatigue. « On note aussi une action sur la prévention de certaines maladies, puisque, quand l’énergie circule mal, on tombe plus souvent malade ou on broie du noir », ajoute Susan Oubari. Toutefois, on garde à l’esprit que la technique ne se substitue pas aux traitements médicaux et qu’elle reste un accompagnement.
Des séances ultra zen
En plein cœur de Saint-Germain-des-Prés à Paris, dans son studio privé aux allures de boudoir, Susan accueille ses clients d’abord en discutant. « Je leur demande les raisons de leur présence, leurs soucis du moment, puis je propose un peu de méditation et d’exercices de respiration afin de les couper du tumulte extérieur. » Ensuite, elle partage avec eux les cinq idéaux du reiki avant de démarrer la séance, qui dure en général une heure. « La personne s’allonge sur le dos, tout habillée, et je commence par réaliser un scan énergétique à environ 1 mètre du corps, puis je pose mes mains sur ce dernier, de la tête aux pieds, en restant entre cinq à dix minutes sur chaque zone », détaille le maître. Quant aux contre-indications, elles sont inexistantes, à condition de s’assurer du sérieux du praticien.
Paris Match | Publié le 15/11/2019 à 05h45 Par Julie Pujols Benoit